Arnaud est étudiant d’Easy Access English. Voici, son article…
Vous êtes vous déjà demandé pourquoi, en règle générale, le niveau d’Anglais des Frenchys est si mauvais ?
Le bachelier s’est pourtant tartiné 7 ans d’anglais de la 6ème à la terminale, la maîtrise de la langue devrait alors pointer au rendez vous, non ? Il n’en est rien. La plupart d’entre-nous sont incapables de comprendre un film en VO si les sous-titres sont partis en vacances, et encore moins capables de tenir une discussion basique avec un English expatrié autour d’une pinte de Forsters.
Le constat est sans appel. L’éducation nationale ne destine pas les élèves à briller à l’étranger, étonnant quand on pense que l’anglais est devenu indispensable à la réussite de beaucoup de carrières professionnelles.
Presque rien n’a changé depuis 30 ans… A part quelques ajouts de méthodologie et quelques modifications de programmes de ci de là, l’enseignement des langues est resté le même, avec le sacro-saint Bac au bout du couloir, les mêmes profs, parfois brillants, parfois pédagogues, parfois laborieux, parfois démissionnaires, parfois usés…
La société a pourtant changé, elle ! Certaines de ses valeurs ont volé en éclats. De nouveaux schémas de vie ont fait leurs apparitions. Les enjeux sociaux se sont radicalisés au rythme des nouvelles donnes économiques… L’Education Nationale préparerait-elle nos enfants à l’entrée dans une société en constante évolution sans se régénérer elle-même. C’est étrange.
Il est pourtant urgent de repenser l’école pour la mettre en adéquation avec la société. A mon époque nous étions entassés dans des classes de 40 élèves avec des professeurs qui faisaient généralement les cours pour 8 ou 10 d’entre nous. La plupart de ces professeurs semblaient déjà dépassés par notre fougue et parfois notre impertinence. Alors que dire des classes d’aujourd’hui…
Quelle est la vocation de l’école ?
– L’apprentissage des matières fondamentales à la compréhension du monde
– La préparation à la vie professionnelle
L’apprentissage des langues étrangères rentre de plain-pied dans ces deux catégories. Encore faudrait-il que cet apprentissage soit concret.
Car l’apprentissage des langues se doit d’être pragmatique avec des échanges entre établissements permettant l’immersion des élèves dans les pays étrangers et surtout leur confrontation à la langue. Cette confrontation doit être récurrente avec des échanges scolaires quotidiens à l’étranger, des programmes de correspondants tout au long de la scolarité, une réelle interactivité linguistique avec les professeurs.
Apprendre un chapelet de phrases « bateau » par cœur est souvent suffisant pour passer les examens d’anglais et arriver au bac, mais loin d’être utile pour avoir ne serait-ce qu’une petite chance de tenter une carrière tournée vers l’international et s’inscrire durablement dans le monde qui est le notre aujourd’hui.
Encore un défi de taille à relever pour l’Education Nationale.